Entretien Annel d'Evaluation Poste 2 sur 5 : La co-évaluation dans l’entretien individuel d’évaluation (EAE)

Un entretien, deux points de vue. Et si nous faisions de cette rencontre un véritable espace de co-construction ? L’entretien individuel d’évaluation (EAE) gagne en pertinence lorsqu’il s’appuie sur un processus de co-évaluation, engageant manager et collaborateur dans une dynamique de coresponsabilité.

Vers une évaluation collaborative

La co-évaluation repose sur un principe clé : partager les responsabilités entre le manager et le collaborateur pour aligner les objectifs individuels, collectifs, et organisationnels.

Les étapes clés du processus :

1. Préparation en amont :

· Le collaborateur et le manager identifient leurs attentes et les points clés à aborder : réussites, difficultés, besoins.

· Utilisation d’un support préparatoire pour structurer la réflexion.

2. Un dialogue en miroir :

· Les perceptions du collaborateur et du manager sont confrontées pour créer une vision commune.

· L’objectif : comprendre les priorités et motivations de chacun, tout en apportant des retours constructifs.

3. Coresponsabilité et alignement :

· Les deux parties analysent ensemble la cohérence entre objectifs individuels, collectifs, et organisationnels.

· Ils co-construisent des solutions et identifient les ressources nécessaires (formation, outils, management).

4. Un suivi partagé :

Planification de points d’étape pour ajuster les objectifs et mesurer les progrès.

Pourquoi choisir la co-évaluation ?

· Valoriser les contributions mutuelles : Le collaborateur devient acteur de son parcours et reconnu dans ses efforts.

· Renforcer la confiance : Ce dialogue participatif favorise un climat d’écoute et de respect mutuel.

· Aligner les énergies : En intégrant les réalités du terrain, on maximise la pertinence des actions.

Créer les conditions d’une co-évaluation réussie

Pour que ce processus fonctionne, il est essentiel de :

· Créer un espace psychologique sécurisé pour permettre un échange sincère.

· Clarifier les rôles et attentes des deux parties.

· S’appuyer sur des outils adaptés pour formaliser les échanges (supports de synthèse, plans d’action).

Sortir de la logique des compétences pour se centrer sur l’activité réelle

Pour que la co-évaluation soit pertinente, il est indispensable de dépasser une approche purement centrée sur les compétences. Ce processus doit s’appuyer sur une analyse partagée de la réalité de l’activité :

· Quelles sont les contraintes et ressources rencontrées au quotidien ?

· Comment le travail réel est-il réalisé dans des conditions parfois éloignées de ce qui est prescrit ?

· Quels ajustements sont nécessaires pour mieux répondre aux objectifs ?

En plaçant l’activité réelle au cœur des échanges, l’EAE devient un espace pour reconnaître les efforts concrets des collaborateurs et ajuster les attentes en conséquence. (Pour approfondir ces notions, je vous invite à consulter ma série précédente sur le travail réel et prescrit.)

Et maintenant ? Dans le prochain post, nous explorerons les postures managériales, de l’expert au leader porteur de sens, et comment elles influencent directement la qualité et l’impact de l’entretien individuel. Rendez-vous bientôt !

Besoin de mettre en place des outils de co-évaluation partico-pratique !

Contacter moi

Hashtags : #ManagementCollaboratif #Evaluation #Leadership #CoEvaluation #Engagement